Dédé Duguet

Dédé DUGUET dit Misié Lasous, conteur martiniquais et slameur énergique en créole et français

Originaire de Sainte-Marie aux Antilles françaises, haut lieu de la culture « Bèlè », Dédé Duguet dit  « Misié Lasous » a travaillé avec de grands maîtres martiniquais comme Eugène Mona, Ti Raoul, Jean Claude Duverger, Sonia Marc « La Sosso »… Il a reçu l’enseignement notamment de l’immense Sotigui Kouyaté.
Grand défenseur du « Bèlè » et de la langue créole, il a obtenu le Prix Sonny Rupaire de littérature créole avec Rasen’la (racines) en 1997.
Il a créé le concept « banboch résitaj » (conte en 2003), avec Elie Pennont, Jean-claude Duverger et Joèl Sorrente.
Il est, avant tout, un amoureux de l’oralité, des histoires extraordinaires, des animaux fabuleux, qu’il promène à travers les festivals du monde (Bénin, Québec, Haïti, Cuba, Côte d’Ivoire…).
Outre ses propres créations, il accommode à sa manière les contes traditionnels des Antilles. : « Misié Lasous » se promène avec 777 sacs de paroles accrochés à son gosier avec, comme seul compagnon, sa canne que l’on nomme « Tout-Monde ».
Dédé Duguet collabore entre autres avec Hassane Kouyaté, à Tropiques Atrium, scène nationale de la Martinique.

« Les contes sont pour les petites et les grandes oreilles.

Yé krik Yé krak

Yé mistikrik Yé mistikrak

Es ce que la cour dort ?

Non la cour ne dort pas. »

Il était une fois un jeune garçon qui s’appelait Kako(Cacao) fils unique de sa mère et sans doute l’enfant le plus désobéïssant de la planète.

Pour lui faire entendre raison sa mère l’envoie chez sa grand-mère qui a plus d’un tour dans son sac.

Un jour trois frères inséparables se retrouvent injustement en prison. Durant la détention ils apprennent le Français et la poésie d’Aimé Césaire pour retrouver le chemin de la liberté.

Un jour un homme assis sur une chaise fantomale sans pattes voit passer au vol à grand galop un couplé de colibris dont chaque bon ébranlait les assises de la terre…

Il était une fois dans un petit coin malfamé dans une petite île miséreuse un enfant qui devait porter tous les espoirs d’une communauté. En grandissant, il analysait de manière bien particulière les événements qui se présentaient à lui.

Aux Antilles, on dit que la débrouillardise n’est pas un péché. Compère lapin qui en ce temps là avait une longue queue mettait tout en œuvre pour se sortir de la misère et parfois était pris celui qui croyait prendre..

Il était une fois une mère qui laissa pour tout héritage à son fils un grain de maïs et celui ci jura qu’il le ferait fructifier d’une manière ou d’une autre.

Deux femmes sont en quête d’une graine de giraumont dans le but d’améliorer leur vie si elles trouvent toutes les deux la graine, ce qu’elle leur apportera sera de nature très différente.