Une joyeuse bande de « bras cassés », assoiffée de liberté et de grands espaces, pique un minibus du foyer Arc-en-ciel et part sur les traces d’un mystérieux taureau bleu. Direction : La Baule.
Un road-movie, comme si vous étiez assis sur la banquette arrière de cette aventure. Un récit déjanté et bourré d’amitié et d’amour naissant, plein dodeurs de forêts et de plastique neuf, de chewing-gums fraise-ananas et de concours de baby-foot. Un road-movie à vous donner envie de piquer un minibus pour prendre la route et rouler, rouler, rouler…
Pourquoi écrire sur le handicap mental ?
« Tout d’abord pour l’expliquer à ma fille qui, à 8 ans, ne comprenait rien à ma tante Domino (une simple d’esprit, disait ma grand-mère). Parce que les questions politiques, sociales, médicales, linguistiques que pose ce handicap, me renvoient crûment à nos humanités. Et enfin, parce que je voulais relever le défi d’écrire une histoire sur ce thème sans être ni moqueur, ni pesant.
Sur 6 mois, j’ai passé une trentaine de jours en ESAT, MAS, foyers d’accueil. J’ai rencontré, discuté, interrogé les résidents, éducateurs, psychiatres, psychologues, directeurs, lingères, cuisinières afin d’entendre un maximum de points de vue sur ce que c’est qu’être en situation de handicap mental aujourd’hui.
C’est lors d’une promenade en mini bus avec un groupe, que me vient l’envie d’écrire
un road-movie. C’est un genre cinématographique que j’affectionne, que j’ai envie de tenter à l’écrit et qui me permet de mêler facilement le désespoir et la dérision. Deux attitudes face à la vie et aux événements que je retrouve chez beaucoup de résidents. » Frédéric Naud